Pour ceux qui pourraient être intéressés par un voyage au long cours, je vous propose un beau
parcours de 1 100 km au départ de Rouen et qui vous emmènera dans de belles régions de France. Parti le 10 mai 2024 de Rouen, après avoir passé la vallée de l’Eure, puis la Beauce, vous avez déjà fait 250Km pour un bivouac à Loury avec son coucher de soleil.
Le deuxième jour, après avoir traversé la Sologne puis le haut Berry, vous serez à Nevers dans la vallée de la Loire. Quelques coups de pédale en plus, un bon repos à Dompierre-sur-Besbre, cela donne un total de 500 Km parcourus …
La suite va être plus raisonnable en distance car les départements de l’Allier, de la Loire et du Rhône
montrent un relief plus marqué comme en témoigne le « Col des Sauvages ».
Bilan : distance
150 Km, D+2 200 m en 10h15′ avec les pauses. Pour la suite, docteur, et bien cela se corse
légèrement … passage à St Étienne puis vers Croix de Chaubouret, station de sports d’hiver. Un peu
de répit nous emmène dans une descente de 20 Km dans la vallée de la Cance entre Annonay et St Vallier.
Il est bien trop tôt pour s’arrêter vous pourrez alors continuer dans la Drôme des collines, par Romans-sur-Isére et Chabeuil, soit une distance de 169 Km, un D+de 2 130 m en 12h10′ avec les pauses. Le vent de la vallée du Rhône a permis d’éviter l’humidité de la nuit et on peut plier le bivouac au sec. Le point de contrôle de Crest donne droit au petit déjeuner avec la spécialité du coin, le Saint Genix et ses pralines rouges. Toutefois, ne pas oublier de jeter un rapide coup d’œil sur la météo de la région afin de prendre la bonne décision : soit de s’arrêter à Malaucėne, soit franchir le Mont Ventoux. Pour le moment la question ne se pose pas, il reste 100 km à faire, … on verra bien ! Du coup, c’est reparti le ventre plein avec une envie dingue d’avaler cette petite distance. Vaison-la-Romaine est magnifique mais le ciel un peu moins. Cependant, il est aussi trop tôt pour s’arrêter. Dopage du cycliste au long cours, une part de flan et coca. Ragaillardi, nous reprenons le voyage pour les 21 km de montée du Mont Ventoux … et là, les dieux vous tombent sur la tête …
Si le côté Nord de cette montagne est paisible (img5), la descente Sud est plus que terrible.
Si le ciel gris est resté menaçant, tout juste humide en grimpant, il se déchaîne dans la descente avec une pluie verglaçante et un vent de folie
Pour ma sécurité je suis obligé de marcher sur un bon kilomètre avant de reprendre la descente sur le vélo, je grelote, j’ai très froid. La visibilité d’une cinquantaine de mètres due au brouillard ou aux nuages ne me permet pas d’apprécier le reste de
la descente avant les derniers kilomètres pour arriver à Sault.
Refuge au bistrot, deux chocolats chauds pour arrêter de trembler, je cherche un logement pour la nuit. Pas de bivouac ou de camping ce soir. Pas folle la guêpe … Nouveau matin (mercredi 15) et la pluie est toujours là. Le copieux petit déjeuner compris avec ma chambre d’hôte me donne la force de repartir car Marseille est en vue pour ce soir. Il reste 115 Km pour voir la mer, c’est faisable. Les autochtones vous racontent qu’à partir de maintenant, ça descend … mdr diront les jeunes !!! Il faut quand même remonter à 1 000 m d’altitude pour franchir le col du Pointu, passer la bosse sur Eguilles et enfin avoir du dénivelé négatif. Marseille, enfin … pointage sur le vieux port à la « Samaritaine »
Emballé c’est pesé. Distance 1 116 Km, D+10 150 m en 56h20′ effectives de vélo. Si cela vous donne envie, essayer de le faire en 7 jours, c’est confort. Maintenant les plus sportifs devront réfléchir pour le passage du mont Ventoux et réaliser une traversée en 5 jours …?
Un amicaliste de AC Pavilly